Cette question ne m'a pas été posée.
Mais j'aimerais vous faire partager quelques "trucs" qu'un
certain nombre d'années d'enseignement m'a permis d'observer.
J'ai l'habitude de dire à mes cavaliers
que toute action doit partir des fesses. Il en va du tourné
comme de l'arrêt. L'image que j'utilise avec mes élèves
est de leur dire de montrer avec leur nombril la direction à
suivre. Faites cette expérience en selle : tourner votre bassin
en orientant votre nombril... Que constatez-vous au niveau de vos
deux jambes ? En faisant cet exercice, fixez vos deux mains par rapport
à vos bras et votre buste : que constatez-vous ?
Au niveau de vos jambes, si vous tournez votre
bassin vers la droite, vous devez sentir votre jambe intérieure
(la droite donc) s'avancer et venir agir à la sangle. Par contre,
vous devez sentir votre autre jambe, la jambe extérieure, légèrement
reculer. Et tout cela sans faire quoi que ce soit de volontaire avec
vos jambes.
Nous allons pouvoir faire la même constatation
au niveau des mains. Solidarisez votre buste de votre bassin. Quand
le bassin s'oriente vers la direction à suivre, les épaules
s'orientent dans la même direction. Si vos mains ont bien été
fixées par rapport à vos bras et à votre buste,
elles s'orientent aussi dans la même direction. La rêne
intérieure n'agit-elle pas en effet de rêne dit "d'ouverture"
? La rêne extérieure n'agit-t-elle pas en effet de rêne
dit "d'appui" ? Faites vous-même l'expérience
à cheval : mettez vous au pas piste à main droite. Orientez-vous
comme je vous l'ai expliqué vers la droite. Votre cheval doit
tourner sans que vous n'ayez rien d'autre à faire. Nous
aurons l'occasion de revenir de façon plus précise,
en fonction de vos questions, sur l'action des mains et des jambes.
Mais,
vous pouvez déjà envisager leurs actions non plus pour
diriger, puisque votre orientation suffira, mais pour régulariser
votre cheval dans l'exercice que vous voulez lui faire exécuter.
Mon propos dans cet article est de vous dire que,
lorsque nous parlons des aides pour conduire un cheval, il faut les
considérer comme un ensemble. Il n'y a pas les mains, les jambes...
Il y a le corps qui agit comme une seule aide globale. Nous pouvons
appeler cela "l'aide monobloc du corps". Nous en avons parlé
dans "l'arrêt". Nous retrouvons ici ce même principe
qui veut que l'action partant des fesses se propage vers les extrémités:
les mains et les jambes.